lundi 26 octobre 2015

L'ennui des anges (suite d'une vie aigre-douce) extrait

Il ne pouvait avouer ce qu’il considérait comme de la lâcheté à Veronica. Il ne pouvait avouer qu’il n’avait pas la force de venir ici tous les jours. L’infirmier lui ouvrit la porte de sortie, pus en descendant les marches, il pensait qu’il fallait absolument qu’elle parte d’ici. Le médecin lui avait dit qu’elle devrait rester à l’hôpital encore six mois. C’était six mois de trop. « Elle n’a absolument rien » se répéta-t-il en son fort intérieur. Il n’allait pas attendre l’avis de gens qui étaient encore plus malade que les patients qu’ils soignaient. Il pouvait rosser des mafiosos à main nue, alors un simple personnel hospitalier. Le problème serait ensuite de disparaître sans qu’on les retrouve. « Comme la fumée ».
Il se dirigea vers sa ford mustang noire de 1967 mais ne put s’empêcher de regarder le petit parc à côté.
Il s’assit sur un banc, à côté d’un docteur qui portait la blouse. Celui-ci tourna son visage de son côté, et lui sourit. Alex lui rendit son sourire et regarda les fleurs juste en face, la fumée de sa cigarette s’éloignant au loin.
Devant la mine préoccupée de son voisin de banc, le docteur lui demanda :
-ça va jeune homme ?
– Oh, vous savez, on a tous nos problèmes. Vous, moi, tout le monde. C’est notre lot quotidien.
Le docteur le regarda d’un air grave et inspiré. Il commença une longue tirade :
– Voici ce que mon père disait (un être exceptionnel), il n’est plus parmi nous mais en son honneur, je vous le transmets, en une phrase : s’il pleut, on ne peut réparer le toit, mais s’il ne pleut pas, il n’a pas besoin d’être réparé. C’était un vieux sage. En fait, quel investissement avez-vous dans votre avenir ?
La prière peut marcher parfois, s’il n’y a rien d’autre : Dieu, aidez-moi à accomplir cela.
Mais le principal est d’affronter ses peurs. Je ne connais pas les difficultés que vous avez rencontrées. Mais affrontez vos peurs et les moyens de les vaincre. Pas juste les écarter mais les affronter, dire : voilà ce dont j’ai peur et voilà ce que je suis capable de faire pour changer cela.
Renforcez votre volonté, pour changer de direction. Vous n’êtes pas obligés de continuer à faire ce que vous faites depuis 6 ans si ça ne vous rapporte pas les bénéfices que vous souhaitez. Seul les idiots répètent le passé. Par contre, on peut choisir un nouvel objectif et s’orienter en fonction.
Qui a dit que vous ne pouviez pas tout changer en une semaine, et prendre une toute nouvelle direction qui va vous aider très certainement à atteindre une situation exceptionnelle dans 3 ou 5 ans ?
Vous pouvez y arriver. Utilisez votre volonté pour amorcer le processus. Juste la volonté pour amorcer le processus. Juste la volonté de changer un peu ou de changer beaucoup. Tout le monde peut changer. Vous n’avez pas à revivre la même chose que l’année dernière. Corrigez vos erreurs. Investissez maintenant dans l’année prochaine pour faire la différence.
Reconnaissez vos erreurs. Parfois, vous devez les reconnaître devant d’autres personnes. Voici les meilleurs mots qui existent : je suis désolé. La raison pour laquelle ce sont des bons mots est qu’ils ont le pouvoir de faire repartir de zéro. Une toute nouvelle relation, deux personnes peuvent repartir dans une nouvelle direction : je suis désolé. C’est simple, pas facile. Mais si on réussit à le dire, le changement peut être radical. Avouez-vous vos erreurs, pas la peine d’en parler à tout le voisinage. Mais ça ne peut pas faire de mal de se poser et d’avoir une conversation avec soi-même, sans s’inventer des excuses, se voir tel que l’on est : j’ai des sous dans la poche mais rien à la banque.
Il faut aussi que vous revoyez vos objectifs. Je ne sais pas quelles ambitions vous avez eues jusqu’à présent, mais visez plus haut, au-delà de ce que vous vous croyez capable de faire.
Croyez en vous. Vous devez avoir confiance en Dieu, dans les circonstances de la vie, dans l’économie ; vous devez croire que demain peut-être mieux qu’aujourd’hui. Mais le plus important, c’est de croire en soi. Il n’y a pas une compétence que vous pouvez apprendre, il n’y a pas de discipline que vous puissiez tenter, de cours que vous ne puissiez suivre ou de livre que vous ne puissiez lire.
Il faut aussi savoir demander la sagesse en s’adressant à la plus haute instance. Au temps du roi Salomon, il y eut un dilemme de deux mères prétendant être la mère du bébé. Et la question était : à qui appartient ce bébé ? Une mère disait : c’est le mien ; l’autre disait : non, c’est le mien…Salomon a dit : apportez-moi le bébé, et il a levé son épée en disant : je vais couper ce bébé en deux et donner une moitié à chaque mère. Et quand il a levé l’épée, la vraie mère a dit en pleurant : non, non, ne coupez pas le bébé en deux, donnez-le-lui, bien que ce ne soit pas la vraie mère.
Salomon a dit : maintenant, je sais qui est la véritable mère. C’est une décision si sage, et le moment était si dramatique. Demandez la sagesse de faire face aux défis d’aujourd’hui et de demain, de faire face aux défis familiaux, ne demandez pas que les choses soient plus simples, demandez à être meilleur.
Ne gaspillez pas votre temps. Combien de temps me reste-t-il ? Ce n’est pas illimité. Combien de week-ends comme celui-ci puis-je faire ? Pas des milliers. Quelques uns. Une poignée peut être. Parfois on se fait avoir.
Il ne faut pas en faire le moins possible mais le mieux possible. Et imposez vous d’être intègre. Vous ne pouvez pas exiger des autres qu’ils soient intègres. L’intégrité est comme la loyauté, vous ne pouvez pas l’exiger des autres, vous ne pouvez qu’en faire preuve vous-mêmes. Sois le meilleur exemple d’intégrité et les gens autour de vous seront intègres.
Acceptez aussi la discipline. La discipline crée la réalité, crée des ponts, des villes. Une activité bien disciplinée crée l’abondance, la singularité, la productivité. Et accepte de te battre pour ce qui est juste tout en gardant la foi. Accepte de te battre pour ta famille comme un forcené. Cela en vaut la peine car c’est le bon combat.
Alexandre en était à sa deuxième cigarette. Il l’avait écouté attentivement et regarda cet homme, qui était pour lui une sorte de sage, avec fascination.
Il ne trouva rien à dire et était presque bouche-bée.
Il se contenta de répondre :
– Ce qui est sûr, c’est qu’il ne me reste plus beaucoup de week-ends.
Il serra la main de son interlocuteur et s’en alla.

mercredi 22 juillet 2015

Le bonheur

L’importance dans la vie n’est pas tant le succès, l’argent ou encore d’autres facteurs matériels.
L’important est le bonheur. Mais qu’est-ce que le bonheur?
Il y a plus de 6 milliards d’individus sur terre et 6 milliards de vérités ( c’est ce qu’on appelle l’idiosyncrasie) .
Et il n’y a rien de plus relatif que le bonheur.

dimanche 19 juillet 2015

La figure du Diable

Le figure de Satan est apparue avec le christianisme. C’est-à-dire que c’est une invention chrétienne au seul but de donner la crainte aux croyants : Crois, ou tu périras. Ainsi, l’enfer est une sorte de prison céleste, réservée à ceux ayant enfreint la loi divine.
Dans la religion hébraïque , Satan n’était qu’un ange parmi les autres désigné par le nom d’Hashatan.
Dans l’antiquité grecque, la figure associée le plus au diable fut Dionysos : dieu du vin et de l’excès.
Dans l’antiquité égyptienne, Apophis, le dieu de la nuit, s’attaque à Rê pour l’empêcher de renaitre jusqu’au matin.
Ainsi, il n’y eut jamais de figure représentant le mal absolu jusqu’au christianisme.
De forme de bête à ses débuts, il devint même une sorte d’héros romantique à la fin du XIX ème siècle(Baudelaire et ses amis romantiques en firent leur porte-drapeau).
Ainsi, pour les chrétiens, il existe deux formes de loi : la loi des hommes et la loi divine. Si on enfreint cette dernière, le diable nous attend.
Mais n’oublions pas une chose : la spiritualité doit venir de soi et non sous la contrainte.
Chaque religion devrait véhiculer l’amour, et non la crainte (et cela n’engage que moi).

L'ennui des anges

Dix ans de Karaté. Il avait fait dix ans de Karaté pour être obligé à en arriver là : soit se défendre. A la base, Alexandre Vukov détestait la violence. C’était pour lui l’apanage de ceux qui, ne pouvant plus s’exprimer avec des mots, avaient comme seul recours les poings. Et il en était arrivé là. Non parce qu’il ne savait pas s’exprimer, mais par amitié. Par amitié pour Pierre Stepanov ; son compagnon de toujours, son ami d’enfance. Sauf qu’à la différence de celui-ci, il ne faisait que fumer des cigarettes, et non « chasser le dragon ».
Et c’était justement à cause des petits plaisirs artificiels de Pierre qu’Alexandre s’était retrouvé avec les mains ensanglantées. Non de son sang, mais de celui des dealers que Pierre avait accosté. Malheureusement, ce n’était pas la première fois qu’il se retrouvait dans un tel pétrin. C’était même devenu chose quotidienne.

En tabassant les dealers tout en leur prenant drogues et argent, on avait même fini par miser leurs têtes. Malgré le fait qu’ils étaient armés, les dealers n’avaient jamais le temps de prendre leur arme dû à la rapidité extraordinaire de Vukov. A peine prenaient ils leur arme qu’un coup de poing d’une violence faramineuse les mettait K.O. On avait même fini par les surnommer « les diables de la nuit ». En effet : comment faisaient-ils pour attaquer le milieu : aussi bien russe, chinois, qu’Italien sans aucune arme. Cela effrayait encore  plus ces hommes car ils se demandaient ce que ce serait s’ils avaient été armés.
Alexandre continuait à s’acharner sur un italien jusqu’à ce que Pierre le prenne par dessus les aisselles pour le faire reculer : « arrête, il faut pas qu’on en tue, sinon, la police s’en mêlera ».

Vukov avait du mal à calmer sa respiration. Tous les clients du bar étaient partis en courant ; même le gérant. La lampe du dessus se balançait dans tous les sens ; faisant jouer l’ombre et la lumière.

Alexandre s’assit vers le rebord du bar et regarda par terre les cinq mafieux allongés, inconscients.

« Pour ta peine, sers moi un black Johnny Walker »
-Oui chef ! »
Pierre chercha parmi les bouteilles la susdite bouteille en question et trouva les verres. En se retournant, il vit qu’Alexandre n’en avait pas vraiment besoin.
« Prends un verre putain, ça ressemble à quoi ?
-Quoi ?! T’as peur que ça soit pas hygiénique pour la clientèle ? Et puis, je te signale que vu la vie qu’on mène, les endroits raffinés, c’est plus trop approprié »

Alexandre avait raison, pierre le savait tristement bien. A continuer dans cette voie, ils n’allaient pas faire de vieux os. Ils avait raté tous les deux le coche du rêve américain. Mais qu’est-ce qui les avait fait tomber ? Comment en étaient-ils arrivés là ?